mercredi 27 novembre 2013

Il était une fois des pressoirs




Au XIIe siècle, des vignobles recouvraient l'Est parisien au hameau de Menil Mautemps, à la ferme de Savies et, plus au sud, à Catarona (Charonne). Au XVe siècle, le médiocre cépage du guinguet remplacera ces crus renommés de l'abbaye de Saint Martin des Champs. Pour presser les grappes, il suffisait d'aller au pressoir de Saint Martin près de l'actuelle rue du Pressoir, au pressoir du gibet non loin de la place du Colonel Fabien, à la ferme de Savies ou à Charonne.
Dès 1820, un afflux de population conduisit les propriétaires vignerons à morceler leurs parcelles et à les lotir en créant un passage (Ronce) ou une impasse (du Pressoir, Coulon, Célestin, des Couronnes) bordés de bicoques de chaque côté. Les vignes disparurent totalement lors de l'annexion des quartiers périphériques à Paris en 1860. Restèrent les guinguettes et cet entrelacs de maisons, courettes, passages et impasses. Aujourd'hui, la rue du Pressoir et celle des Vignoles, qui a perdu la lettre b, perpétuent le souvenir de ces vignerons, ainsi que le petit blanc savoureux issu des cépages du jardin de Belleville.

(Source : L'ami du 20e, n° 685)

Compte rendu de la réunion du 7 octobre 2013

Conseil  Syndical de la Résidence Le Pressoir
   
    Compte rendu de la réunion du 7 octobre 2013
Présents :
Mesdames  Guibert, Lebas, N’Sondé, Parente, Pécker, Poinsot, Richard, Selmersheim,
Messieurs : de Beaulieu, Chaïbi, Duron, Lefèbvre, Nehme, Tauveron, Toutain,Turc,
Excusés : Mesdames Benoit, Cannat, Soye.  – Monsieur Prot.

Contrats des gardiens
Le  syndic a transmis les nouveaux projets de contrats de travail avec les annexes pour les  gardiennes et gardien, La « commission personnels » a demandé quelques modifications. Une nouvelle réunion du syndic avec les gardiens aura lieu prochainement conclure  les contrats de travail.

Avancement des travaux votés en Assemblée Générale
Après la démission de Madame Mance du maître d’oeuvre Croué-Landaz, un nouvel d’offre est en cours pour l’ensemble des travaux votés : entrées  bâtiment 1, coin pharmacie, voirie et parking bâtiment 2, joint de dilatation cour du bas devant le bâtiment 10. Après le résultat des consultations et étude des devis, les travaux seront exécutés à partir de février 2014.

Des petits travaux d’entretien sont également prévus, il est demandé de  signaler les détériorations dans les bâtiments  et garages au syndic et à la commission travaux.

Ascenseurs bâtiment 2
Les travaux de mise aux normes des petits ascenseurs commenceront le 28 octobre et seront terminés le 6 novembre.
La rénovation des grands ascenseurs avec la mise aux normes commencera le 5 novembre pour les entrées des 14 et 18. La suite pour le 16, les modalités de circulation  et d’accès seront précisées par affichage.

Entretien espaces verts
La commission a tenu à rappeler  que l’usage des produits phytosanitaires pour désherber les allées devait être évité.
Le conseil syndical rappelle que le contrat d’entretien prévoit la taille des haies, des arbustes et des rosiers. Un rappel sera fait à l’entreprise afin que les tailles verticales et horizontales des haies soient faites dans les meilleurs délais.
Divers
Tranquillité 
En cas de perturbation gênante en soirée ou durant la nuit,  Il est conseillé d’appeler directement la police.

Relations avec le syndic
Monsieur Polo-Cantéro se tient à la disposition des résidents tous les vendredis de 10 h à midi au local du conseil syndical 8, allée Georges Rouault.
Il est recommandé de mettre en copie au conseil syndical la correspondance adressée au syndic.

Appel aux volontaires

Il est fait appel aux volontaires pour aider ou faire des suggestions au conseil syndical.

Compte rendu de la réunion du 4 novembre 2013

Conseil  Syndical de la Résidence Le Pressoir
   
    Compte rendu de la réunion du 4 novembre 2013

Présents : Mesdames   Lebas,  Parente, Pécker, Poinsot, Richard, Selmersheim,
                 Messieurs : Chaïbi, Lefèbvre, Tauveron, Toutain, Turc,

Excusés : Mesdames Benoit, Cannat, Ernst, Soye, N’Sondé, 
     Monsieur Hanappe, Prot,  Nehme.

Espaces verts
Le Conseil a été informé du contenu du courrier de plusieurs habitants de l’allée Georges Rouault qui fait état de la  situation de la contre allée en bas de l’immeuble n°6 qui laisse à désirer. Ils demandent  un entretien correct des espaces. Ce courrier a été transmis au syndic pour la suite à donner à cette demande justifiée.

La commission a fait le compte rendu d’une visite des espaces avec le jardinier conseil et l’entreprise. Les propositions ont été discutées et certaines ont été adoptées par le conseil syndical.  Des demandes précises d’entretien par l’entreprise seront transmises au syndic.
En période hivernale, les bacs à sable seront fermés à 17 heures.

Contrats des gardiens
Le  conseil syndical a été informé que les gardiennes avaient refusé de se rendre chez le syndic pour signer les mises à jour de leur contrat de travail conformément à la résolution de l’Assemblée Générale des copropriétaires. Le conseil souhaite connaître les raisons de ce refus.

Avancement des gros travaux
Les entretiens se poursuivent avec le nouveau représentant du maître d’œuvre Cloué-Landaz pour les travaux votés à l’assemblée générale de 2011 : entrées bâtiment 1, coin pharmacie -  de l’assemblée générale de 2013 : voirie et parking devant le bâtiment 2 côté rue du pressoir ainsi que les joints  de dilations cour du bas devant le bâtiment 10. De nouvelles consultations d’entreprises sont prévues d’ici janvier pour exécution en février et mars 2014.

Parallèlement,  des projets de travaux à exécuter sur 5 ans sont étudiés par la commission travaux.

Travaux urgents suite à l’effondrement du collecteur rue des Couronnes
La rupture de la canalisation d’évacuation rue des Couronnes exige de gros travaux à faire en urgence. La consultation des entreprises est en cours. La ratification sera soumise à l’approbation de l’assemblée générale de 2014.

Dysfonctionnement de portillons
Le conseil syndical s’étonne de plusieurs pannes de portillons de la clôture et  de portes d’accès d’immeubles avec de longs délais de réparation. Une intervention sera renouvelée auprès du syndic afin d’en connaître les raisons et de mettre fin à cette situation.

Prostitution dans la résidence
Le conseil syndical a été informé de cas de prostitution dans des appartements de la résidence.
Le syndic a écrit aux copropriétaires afin de mettre fin à ces activités.
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
La prochaine réunion du conseil syndical aura lieu le lundi 2 décembre 2013 à 20 H 15

Il sera essentiellement consacré à la préparation de l’Assemblée Générale de mai  2014

         Pour contacter ou informer le Conseil Syndical cspressoir@free.fr
Différentes informations sur la résidence : http://lepressoir-paris20.blogspot.fr


Retour sur les 50 ans

Après un samedi pluvieux qui a failli gâcher l'ensemble des festivités, le dimanche a bénéficié d'un soleil radieux. Et à la place d'un dîner nocturne, les résidents ont pu profiter d'un magnifique banquet digne d'une véritable fête villageoise. Pendant l'apéritif, les enfants nous ont gâté d'une danse longuement préparé à l'ACB....
à vous de poursuivre le récit!

L'Ami du 20ème témoigne de la journée : http://lamidu20eme.free.fr/index.php?page=articles&id=MTE4NTAwMDAwMDAwMDA=

Compte rendu de la réunion du 9 septembre 2013

Conseil  Syndical de la Résidence Le Pressoir
   
    Compte rendu de la réunion du 9 septembre 2013
Présents :
Mesdames  Benoit, Cannat, Ernst,  N’Sondé, Parente, Poinsot, Richard, Selmerssheim, Soye,
Messieurs : Chaïbi,  Prot, Tauveron, Toutain,Turc,
Excusés : Mesdames Guibert, Lebas  -  Messieurs Dutron, Lefèbvre, Nehme.

Messieurs Sallan et Polo-Cantéro du Cabinet Loiselet-Daigremont ont participé à la réunion.

Gestion du personnel
Durant la période des congés, les gardiennes et gardien ont assuré les remplacements.
Le syndic a remis aux gardiennes et gardien les projets de mise à jour des contrats de travail avec une nouvelle répartition des tâches.

Avancement des travaux votés en Assemblée Générale
Après un résultat infructueux des entreprises consultées, une nouvelle consultation aura lieu, ce qui retarde encore la réfection des 3 entrées du bâtiment 1 et le coin extérieur près de la pharmacie.

Les espaces verts
Les arbres et arbustes plantés au printemps sont repris, exceptés deux.
Un élagage des haies le long des rues extérieures, des passages et allées sera demandé à l’entreprise.

Vie dans la résidence
La présence du maître-chien a assuré une certaine tranquillité pendant les vacances.
Il est rappelé aux résidants, qu’un cahier de doléances est à leur disposition dans les loges.
Le conseil syndical avait attribué un cadeau à madame Abdulovic pour la naissance de son enfant. Elle  remercie le conseil syndical et l’ensemble des résidants.
Le Conseil est informé du déroulement de la fête des 50 ans dans la résidence les 14 et 15 septembre.

Le syndic a informé le conseil de la mise en œuvre des résolutions de l’Assemblée Générale de juin 2013 : démarche auprès du cabinet Lamy pour tentative de recouvrement de frais, état des lieux exhaustif des parties communes, étude de la faisabilité d’un ascenseur à la demande d’un copropriétaire au n°1 allée Georges Rouault, démarches pour mettre fin aux nuisances de la SARL HANNABAL, rue des Couronnes.

M. Polo-Cantéro rappelle qu’il se tient à la disposition de l’ensemble des résidents le vendredi matin dans la salle du Conseil syndical au 8, allée Georges Rouault.                                                                     

Fonctionnement du Conseil Syndical

Election des membres du Bureau
Présidente : Madame Marie-Thérèse POINSOT
Vice-présidents : M. Olivier CHAIBI - Mesdames Mathilde CANNAT et Fabienne SELMERSHEIM

Après discussion et amendements, le conseil  a adopté à l’unanimité la charte et le règlement de fonctionnement interne du conseil syndical.


Les membres du Conseil se sont répartis dans les diverses commission de travail : communication, contrats, travaux, chauffage, contrôle des comptes, espaces verts, personnels, contentieux, patrimoine, tranquillité-sécurité.

mercredi 18 septembre 2013

Affiche et programme des 50 ans

Voici l'affiche et le programme de la fête des 50 ans du Pressoir.



La conception graphique de ces documents a été réalisée par Carlos Lopez (agence Carl Design), résident du Pressoir. Carlos a utilisé une vue en contre-plongée d'une façade du bâtiment 2, côté rue des Maronites, une photographie de Jean Biaugeaud. Cette photo a été prise lors de campagnes photographiques commandées par la SCIC (la filiale de la Caisse de Dépôts maître d'ouvrage de l'ensemble immobilier) en 1964 ou 1965. Ces photos sont consultables aux Archives de la Caisse des Dépôts, quai Anatole France, sur rendez-vous (merci aux Archives de la Caisse des Dépôts pour son aimable autorisation d'utilisation).

La police de caractère retenue est une police futura, un style particulièrement prisé dans les années 60. Il a été choisi de ne pas utiliser de majuscules, comme il en était souvent l'usage à cette époque.

Pourquoi ce choix de photo ? La beauté de la photo s'est imposée aux yeux de tous. En revanche, est-ce une bonne photo pour faire l'affiche d'une fête de quartier ? d'une exposition d'histoire ? La discussion fut vive, Carlos a défendu sa proposition avec fermeté : une vue saisissante, de haute qualité graphique, spectaculaire, interpellante, qui suscite la curiosité, évoque la résidence, un brin de sophistication, une élévation... Le résultat est là : il y eut foule pour les festivités et chacun réclame son affiche souvenir !

Le jour J, le programme a été décalé in extremis, mais ça c'est une autre histoire...

Un grand merci à Carlos pour sa conception graphique.

Arnaud L.

lundi 16 septembre 2013

Visite surprise pour l'exposition des 50 ans du Pressoir

L'exposition retraçant 50 ans d'histoire de la résidence du Pressoir, et beaucoup plus pour celle du quartier, fut un franc succès. Plus de 150 personnes ont franchi le seuil de la salle du Conseil syndical ces 14 et 15 septembre 2013 pour découvrir les panneaux, écouter les témoignages de quinze résidents et enfants ayant vécu ici, lire un bref historique de l'association des résidents et de son rôle, consulter les livres ou surfer sur des sites en lien avec ces sujets.

Parmi les nombreux visiteurs, Madame la Maire du 20e arrondissement nous a fait la surprise de sa visite, accompagnée de deux chargés de mission.






Frédérique Calandra s'est montrée très intéressée par l'aspect historique et a partagé quelques souvenirs personnels autour de l'histoire d'une autre résidence emblématique de Paris, les Olympiades.

Madame la Maire a aussi admiré les différents points de vue de la résidence, dont les appartements enceignent 1 hectare d'espaces verts. Selon l'appartement, la vue peut être radicalement différente.





Frédérique Calandra nous a fait transmettre les coordonnées de l'Association d'Histoire et d'Archéologie du Vingtième arrondissement, l'AHAV, afin que tout ce travail de mémoire puisse être diffusé à plus large échelle.

vendredi 13 septembre 2013

50 ans, ça se fête... mais pas sous la pluie!

Kermesse et repas repoussés au dimanche!!

Programme modifié
Samedi 14 septembre 
de 11 à 18 heures, 8 allée Georges Rouault
exposition photos et présentation des travaux de mémoire 
15 heures, ACB 37 bis rue des Maronites
projection du film de Thomas Lallier sur la résidence
dimanche 15 septembre  
de 10 à 15 heures, 8 allée Georges Rouault
exposition photos et présentation des travaux de mémoire 
10 heures, cour du haut
sports et jeux : badminton, courses, cirque, jeux de société 
12 heures, cour du bas
photographie de groupe
apéritif collectif et festif
présentation de danses  des enfants
danses folkloriques animées par « folk en seine "
repas offert ; apportez une boisson et une chaise
 de 15 à 18 heures, cour du bas
brocante des enfants
jeux de kermesse
quiz du jardin 
fresque éphémère 
animation compost
18 heures, potagers partagés
plantation d’un pied de vigne

vendredi 30 août 2013

Exposition 50 ans du Pressoir - 14 &15 septembre 2013

samedi 14 septembre 
• 11 heures, 8 allée georges rouault 
vernissage de l’exposition photos et 
mémoires du pressoir, 
• de 11 à 18 heures 
exposition photos et présentation des 
travaux de mémoire 

dimanche 15 septembre 
• de 10 à15 heures 
exposition photos et présentation des 
travaux de mémoire 




Programme des 50 ans - 14-15 Septembre 2013


samedi 14 septembre 
• 11 heures, 8 allée georges rouault 
vernissage de l’exposition photos et 
mémoires du pressoir, 
• de 11 à 18 heures 
exposition photos et présentation des 
travaux de mémoire 
• de 14 à 18 heures, cours du bas 
brocante des enfants 
jeux de kermesse 
quiz du jardin 
fresque éphémère -entre les deux 
cours- 
• 15 heures, 
ACB, 37 bis rue des maronites 
projection du film "propriété privée" 
de et avec thomas lallier, sur la 
résidence 
• 18 heures 
photographie de groupe de tous les 
résidents 
présentation de danse 
cours de danse pour tous 
apéritif collectif et festif 
• 19 heures 
dîner gratuit, apportez votre boisson 
et une chaise 
• de 19 à 22 heures 
danses folkloriques 
animées par «folk en seine» 
karaoké 
scène ouverte… 

dimanche 15 septembre 
• de 10 à15 heures 
exposition photos et présentation des 
travaux de mémoire 
• 10 heures 
sports et jeux : badminton, courses, 
cirque, jeux de société… 
• 12 heures,  cour du haut 
pique-nique dans la cour du haut 
(apporter votre pique nique) 
• 14h heures 
plantation d’un pied de vigne dans 
le jardin du pressoir 
• pour toute information, ou proposi- 
tion d'aide, 
courriel : 
50anspressoir@gmail.com 
site web : 
lepressoir-paris20.blogspot.fr 
Facebook : 
facebook.com/residencelepressoir 

de la cour du haut à la cour du bas, venez participer !

aux nombreuses animations. 
remerciements à : casino / century 21 / orpi / bnp paribas

jeudi 8 août 2013

Maraîchage urbain


Au pied du 9 de l’allée Georges Rouault, aromates, fruits et légumes attendent d’être dégustés.




Tout est parti d’une demande du conseil syndical, il y a plus de cinq ans, requérant des habitants du Pressoir des suggestions d’amélioration des espaces communs et des espaces verts. Olivier Chaïbi, qui habitait du côté de la rue Julien Lacroix avait répondu. « J’avais émis l’idée de faire un jardin partagé ou un petit maraîcher ou quelque chose comme ça, en insistant sur les effets vertueux que ça avait sur les espaces communs, le côté transgénérationnel que cela pouvait avoir, des enfants jusqu’aux grands-parents ». Trois ans plus tard, la réponse, positive, s’inscrit dans un plan global des jardins. Une bande de terrain lui est octroyée dans la cour du haut.

Certes, ce terrain n’était pas le plus beau. C’était même l’un des coins les plus sales du jardin malgré de récurrents nettoyages : une pelouse recouverte de crottes de chiens, de mégots de cigarette et de sacs de déchets jetés par les fenêtres. Le degré d’ensoleillement y est maximal, accentué par la réverbération des mosaïques en façade de l’immeuble. Et avec les parkings en dessous, la terre sèche très rapidement. Si le fait que le sol ne gèle jamais est un avantage, l’inconvénient est qu’il faut l’arroser très régulièrement.


Une première information est alors donnée dans les boîtes aux lettres, histoire de sensibiliser quelques résidents à cette nouvelle initiative. Quelques familles sont venues planter des petites graines. Puis elles sont revenues ainsi que d’autres familles. Sur les trois ans d’existence que compte le potager partagé du Pressoir, une centaine de famille y a manié de la bêche, de l’arrosoir ou arraché les adventices.

Depuis ce temps, des résidents passant à côté y vont de leur petit conseil, de leur envie, voire amènent un pied à planter. À chacun son petit rêve dans ce bout de potager. Élodie Richard, qui réside du côté de la rue du Pressoir, est là depuis le début. Dans leur maison de campagne, ses parents entretiennent un potager. « C’était l’occasion  de montrer aux enfants citadins comment poussent les végétaux, mais aussi de le faire dans la résidence, le côté partagé. C’est vraiment un peu l’esprit communautaire que j’apprécie », conclut-elle.



La gestion du potager reste très libertaire : chacun peut venir, planter des graines ou un pied, ou simplement récolter les produits du potager.  La première année, la terre était fertile et bien retournée : les graines ont donc pris de manière favorable. Elodie Richard avait ainsi planté des framboisiers qui ont donné l’année suivante de beaux plants, très appréciés des enfants (mais pas seulement !). Puis la terre s’est épuisée.  « Depuis quelques années, je constate que même avec beaucoup d’efforts, en mettant du compost ou en retournant régulièrement la terre, c’est dur de faire prendre directement les graines », souligne Olivier Chaïbi. Ce sont les semis préparés chez soi et montés dans les appartements ou dans d’autres jardins qui, aujourd’hui, prennent racine très facilement. Ainsi d’un pied de tomates, arrivé déjà debout à l’inverse des graines qui, elles, n’ont jamais réussi à sortir de terre. Toutes les herbes aromatiques qui occupent, pour certaines d’entre elles de beaux espaces allant jusqu’au mètre carré, sont arrivées, elles aussi, arrivées dans des petits pots : romarin, sauge, oseille, menthe, ciboulette… L’oseille est bio et de Belleville. Trois variétés de menthe sont présentes. Pour la sauge, les utilisations culinaires paraissent peu variées au premier chef : sauces pour les rôtis et tisanes au goût marqué. En fait, il en existe beaucoup d’autres à tester. Pour l’un des résidents du Pressoir qui observe depuis trois ans ce potager, cet emplacement est d’ailleurs idéal pour les herbes aromatiques.



Les radis et salades plantés n’ont en revanche pas été récoltés. « Au départ, c’était des graines et on les a laissées monter en fleur, se souvient Olivier. Les graines sont retombées et ça a donné à nouveau des radis et des salades qui sont de nouveau en train de monter en fleur parce que les gens ne les ramassent pas. Et ça repart comme ça. »
Les plants poussent ou meurent, sont ou non récoltés. La gestion relève du plaisir et non d’un objectif rationnalisé de jardinage. « C’est évident qu’on n’est pas des pros de la productivité. C’est un peu trop anarchique comme gestion », conclut le fondateur.



En plus de disposer toute l’année de plantes aromatiques qui s’adaptent fort bien à ce terrain ensoleillé et sec, ou quelques mois par an de petits plaisirs pour les papilles, telles les framboises et les fraises, ce potager partagé présente de nombreux avantages. Il a ainsi permis de revaloriser cette parcelle d’un point de vue esthétique à peu de frais. L’absence de planification et la gestion anarchique des plantations et des récoltes font que même en hiver, le potager conserve un aspect garni. L’une des voisines habitant du dessus est aussi venue exprimer un jour sa satisfaction de pouvoir désormais ouvrir ses fenêtres sans voir de mouche passer des matières fécales canines à chez elle. Aujourd’hui, elle peut observer le ballet de coccinelles qui passent de la prairie en fleur mitoyenne aux plantes du potager et les allers et venues des gendarmes, ces grands fossoyeurs des jardins aux habits rouges et noirs. En parallèle, les enfants, nés dans la ville, découvrent d’où viennent ces aliments qui garnissent leurs assiettes. Enfin, jardiner permet de relativiser le climat. « Là, beaucoup de gens se sont plaints de ce printemps pourri où il pleuvait énormément : le jardin n’a jamais été aussi beau et on n’a pas eu besoin de l’arroser », explique Olivier Chaïbi. Un printemps estival il y a quelques années fut en revanche un calvaire pour le potager qu’il fallait arroser en permanence. « Ça a été l’année où on a eu le jardin le moins joli », se désole-t-il.

Trois ans déjà, et ce potager partagé de la cour du haut vient d’être renforcé par un second espace à vocation identique, dans la cour du bas. Pour l’instant, quelques plants paraissent isolés au pied du bâtiment rue Julien Lacroix. Nul doute que si les familles de la cour du bas s’y investissent, leurs enfants pourront bientôt déguster fraises, framboises et groseilles.



Pour l’instant, ces espaces ne sont partagés que par les habitants du Pressoir. Pas la peine donc d’aller les localiser dans la carte des jardins partagés de Paris ! Ces jardins ont signé avec la ville de Paris la charte Main verte ; ils ouvrent donc leurs espaces aux riverains du quartier et à se regroupent en association.

Un jour peut-être ? Qui peut prédire l’avenir de ces petits espaces où le temps défile sur un autre mode.





Textes et photos : Pascale Peignen

lundi 8 juillet 2013

Les trésors de la Maronite





Il y a encore un an, la quiétude de la librairie des Maronites était brusquement brisée lorsqu’une nuée de gamins investissait l’espace entre la photocopieuse et collaient leur nez devant la caisse aux trésors, des tiroirs en plastiques remplis de bonbons Haribo. Puis, dans un silence presque complet, ils attendaient leur tour, un œil rivé sur les adultes patientant devant la caisse et, de l’autre, comptant et recomptant les pièces que les plus grands d’entre eux tenaient entre leurs doigts. Aujourd’hui, mauvaise nouvelle pour ces titis du XXIe siècle : c’en est fini des bonbons. « Je n’ai plus de bonbons car je n’arrivais pas à tout faire, tout simplement », soupire Joseph Guichard. C’est de temps dont manque en effet le libraire-papetier-cartier-kiosquier du 35  rue des Maronites.




De fait, tout se vend au détail ici : du livre scolaire au dernier ouvrage de vulgarisation sur le boson de Higgs ; du dernier stylo dont rêvent les princesses de sept ans aux agendas ornés d’une couverture ouvragée qu’affectionnent les amoureux du papier ; du jeu à gratter au jeu à cocher de ceux qui rêvent aux grandes joies du hasard, surtout le vendredi ; des cartes d’anniversaire au papier-cadeau quand il s’agit d’agrémenter un petit cadeau ; de Charlie Hebdo à la revue de philosophie en passant par la presse enfantine pour le petit dernier, même dans sa poussette. Si vous cherchez bien dans les 60 m2 de la boutique, vous trouverez peut-être quelques jouets perdus dans les multiples rayonnages.




Toutes ces activités drainent des clientèles différentes mais complémentaires pour faire tourner la librairie. La presse, sa première ressource financière, fait venir la clientèle. Quand l’école maternelle des Maronites a fermé, c’est autant de parents qui ne venaient plus acheter leur quotidien. « Ça nous a fait un coup dur sur l’instant », souligne Joseph Guichard. La baisse fut longue à recouvrer. Seconde brèche dans les ventes de la librairie : « la fermeture de la Cité nous a posé énormément de soucis car on a perdu la clientèle d’une grosse partie de la rue des Couronnes. On a mis plusieurs mois, voire plusieurs années à nous en remettre », se souvient-il. Ces clients ne traversaient plus la résidence du Pressoir.




Pour pallier ces pertes, la librairie étoffe ses produits et ses services. Il est toujours possible d’y commander les ouvrages les plus improbables, y compris en anglais, par email et pour l’établissement scolaire du quartier dans le cadre d’ensembles uniques.  

Peu après la pose de la clôture, la librairie est aussi devenue un point-relais pour les colis. « Les gens ont pris l’habitude de commander et de se faire livrer ici. Certains ont déménagé, mais ils continuent de se faire livrer ici parce qu’ils nous trouvent sympathiques ». Il faut de même s’adapter à l’ère du temps. Auparavant, il y avait deux pics dans l’année : lors de la rentrée scolaire et à Noël. « C’est une période où l’on travaillait énormément auparavant. Les gens offraient des stylos et de la belle papeterie ». Aujourd’hui, le seul mois de septembre nécessite la présence de deux personnes. La population du quartier a changé, et Joseph Guichard en est le premier témoin : plus jeune, plus aisée ; c’est ainsi qu’il la perçoit.

Il s’adapte et ne regrette rien. Quand il a acheté il y a vingt ans, il habitait en banlieue et cherchait à acquérir une librairie. Les précédents propriétaires changeaient d’activité, le potentiel de la librairie et sa surface lui convenaient ; l’affaire fut conclue en juillet 1993. Joseph Guichard n’a pas immédiatement vu que sa boutique était accolée à la résidence du Pressoir, qu’il continue d’appeler la Cité même s’il ne la connaissait pas avant la vente des appartements aux locataires qui les occupaient. Une fois la résidence et ses jardins découverts, il aurait bien aimé y acheter un appartement. Mais il y a des priorités, et la librairie en était une. Cependant, il apprécie cet environnement et cette ambiance qu’il ne retrouve pas dans le quartier où il habite.




Les habitants, eux, continuent de venir : 30% environ de sa clientèle est issue de la résidence. Il connaît chacun d’entre eux, l’accueille par son nom, sait quels sont ses goûts, lui demande des nouvelles de la famille, le tout avec un sourire dont il ne se départit jamais, même lors des pics de fréquentation, le samedi matin par exemple.

La librairie des Maronites est ouverte du lundi au vendredi, de 7h30 à 19h avec une pause entre 13h et 15h, et le samedi, de 7h30 à 12h30.

Pascale
Photos : Séraline, sauf mention particulière
Avec l'aimable participation de Fiona, Luna.